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 Humains, mode de vie et civilisation

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Féérie
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Féérie
MessageSujet: Humains, mode de vie et civilisation   Humains, mode de vie et civilisation EmptySam 26 Sep - 16:04







Les Humains
Partie I : Historique






La Terre était leur, à l’aube des temps, avant que les immortels ne la prennent pour eux-mêmes et la baptisent Nouvelle Féérie. Mais cela remonte à loin, loin. Voilà déjà plus de deux mille années humaines que ce n’est plus le cas.

Sortis de l’animalité, des cavernes humides, parvenus à l’expression et aux rapports sociaux, les humains étaient alors des chasseurs cueilleurs en voie de construire leurs premières cités. Ils n’en eurent pas l’occasion. Les faës vinrent, en plein Exode, fuyant leur terrible ennemi. Ces êtres immortels virent dans les humains une race primitive, stupide, nuisible et absurde. Ne leur trouvant ni poésie ni utilité ils furent à deux doigts de les exterminer entièrement, d’autant plus portés sur la violence qu’ils venaient de voir leur dimension d’origine tombée, leurs amants et frères d’armes disparaître à jamais. Mais les hommes échappèrent à la fin définitive.

Titania, qui fut plus tard l’une des trois Dames de la Maison du Soleil intervint en leur faveur. Elle seule avait vu le potentiel de ces êtres encore rustiques mais capables, si on les laissait subsister, de développer des civilisations, d’intéresser les faës et de les distraire. Elle fut rapidement appuyée par  nombre de mages éminents qui découvrirent que les âmes des humains pouvaient servir fort utilement dans divers rituels d’invocation et d’envoûtements. Et de nombreuses faës goûtaient l’idée d’avoir leur humain à eux, comme bouffon, animal de compagnie, curiosité… Il y eut alors un débat, dans la Nouvelle Cité, entre les plus grands orateurs faës, les plus habiles guerriers et moult poètes. Et le sort des humains fut réglé.
Tous furent transportés et regroupés en une terre bien précise, dans ce que les asservis auraient fini par nommer Italie des millénaires plus tard si les faës n'étaient pas intervenues dans leur histoire. Cette contrée en forme de botte, longue et étroite, convenait parfaitement aux desseins des faës. Les humains en reçurent la pleine jouissance, avec l’interdiction formelle de sortir de cette réserve naturelle nouvellement formée. Pour s’assurer de leur obéissance, les faës disposèrent, là où la botte rejoint la masse du continent, une barrière magique laissant circuler les faës mais repoussant les hommes. Dès lors les faës pouvaient venir tourmenter les humains, jouer avec eux ou en user selon leur gré tout en ne s’imposant pas le désagrément de leur présence en temps ordinaire.

Cette situation dura pendant près de mille huit cent ans. Les humains développèrent une société sous le regard moqueur des immortels. Ils se dotèrent d’un roi et d’une reine, de paysans, de serfs, de chevaliers et, en fait, se constituèrent une vie typiquement du moyen âge le plus sinistre, la constitution du Royaume Mortel – appelé familièrement Botte, en raison de sa forme - devenant le point de départ de leur calendrier. Laissés parfaitement libres dans leurs affaires intérieures, leur modèle de société était, est, profondément inégalitaire, les nobles ayant tout pouvoir sur les vilains, les superstitions les plus glauques guidant l’action publique. Leur niveau technologique restait extrêmement bas, notamment parce que les faës y veillaient, interdisant par exemple tout travail du fer, ce métal capable de détruire les immortels, laissant les humains se contenter du bronze.

Mais en l’an 1815, les faës firent un cadeau aux hommes. Principalement sous l’impulsion du Sans-Visage, le seigneur faë du Domaine de la Lune, mais aussi par curiosité et goût de l’expérience, les faës supprimèrent la Barrière de la Botte. Et observèrent. Constatèrent que finalement l’absence de barrière ne changeait pas grand-chose. Les hommes, terrorisés par les faës dont ils devaient perpétuellement subir les avanies n’osaient guère explorer ces nouvelles contrées qui s’ouvraient à eux. Mais quelques-uns le firent cependant. Juste assez pour susciter de cocasses distractions. Un mortel s’égarait dans une ville faë ? En voilà une excellente idée, faisons le tourner en rond et perturbons ses sens jusqu’à ce qu’il demande grâce. Oh un homme demande à un mage faë de guérir sa mère après avoir parcouru de longues distances en frôlant la mort ? Acceptons mais forçons-le à faire une promesse qui l’amènera à la folie.

Et tel est encore le quotidien des humains en cet an 2063. La plupart reste au sein de la Botte, en proie aux avanies de soudards et de seigneurs sans noblesse, baignant dans une crasse intellectuelle et morale redoutable, leur vie n’ayant de sens que comme cheptel d’âmes pour les faës, que comme spectacle permanent pour les immortels. D’autres, à leurs risques et périls, choisissent d’arpenter le vaste monde en espérant croiser des faës bienveillantes plutôt que cruelles.

L’on dit aussi, comme une rumeur, qu’il existerait quelque part, dissimulés, des rebelles. Connus sous le nom d’Hommes-de-Fer, ils forgeraient le métal interdit et s’en prendraient aux faës isolées, pleins de rancœur, habités du rêve de voir une humanité libre, si peu réaliste que cela puisse être. Une chose est sûre cependant, aucune faë ou presque ne croit en leur existence, et les humains qui savent, eux, ont tout intérêt à se cacher aussi bien des seigneurs mortels à la botte des faës que de ces dernières…


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Les Humains
Partie II : Modes de vie






Les faës présentent une séduisante homogénéité quand il s’agit des ressources vitales. Il n’y a quasiment pas d’exemple de faë qui n’ait une demeure à l’allure travaillée, puisse se sustenter en ambroisie à loisir et ainsi de suite. De plus quand une faë désire quelque chose d’une autre faë, la seconde rend service à la première en échange d’une faveur ultérieure, faveur toujours rendue, considérant l’importance mystique de la parole donnée pour les faës. Il existe certes des rapports de force, ainsi à coup sûr un seigneur parmi les faës demandant service à une jeune faë à peine sortie du cocon sans renommée ni importance se verra souvent accorder ce qu’il demande sans contrepartie tant en exiger serait un manque de courtoisie.

Inutile de dire que rien de tout cela n’est le cas des humains. Là où on a vu que les rapports hiérarchiques entre faës étaient établis volontairement de part et d’autres, tacites, ou inexistants, ceux de la société humaine sont très stricts. Les hommes et les femmes se divisent en quatre castes. Les serfs tout d’abord. Nombreux, ces pauvres hères, dont la condition se transmet de parents à enfants, sont attachés à une « manse », c’est-à-dire une parcelle agricole. Ils doivent la cultiver et ne peuvent la quitter sans l’autorisation de l’homme libre qui les supervise, n’ont ni revenu fixe ni droits réels exceptés une part de ce qu’ils produisent et la jouissance de leur demeure, souvent misérable. Ensuite, justement, viennent les hommes libres. Dans le domaine agricole les fermiers libres sont ceux qui possèdent les « chef-manses », c’est-à-dire un regroupement de plusieurs manses, et qui sont tenus de faire travailler les serfs. Ils empochent une bonne part du grain et des fruits de la terre, en laissant aux serfs le minimum vital, et reversent ensuite la majeure partie au seigneur dont ils dépendent.

Bien sûr les hommes libres n’existent pas que dans le domaine agricole. Ils sont taverniers, forgerons, palefreniers, boulangers, meuniers, hommes d’armes… Certains sont raisonnablement prospères et bourgeois, d’autres sont à peine mieux lotis que les serfs. Ils ont cependant davantage de droits, et notamment les seigneurs ne peuvent les punir qu’en cas de crime avéré et doivent les traiter avec équité – même si l’homme libre pauvre n’aura pas souvent l’occasion de voir tout cela réellement respecté.
Au-dessus des hommes libres, bourgeois ou déshérités, se tiennent les nobles, les seigneurs. Là encore leur condition se transmet de parents à enfants. Ce sont les seuls qui possèdent réellement des terres arables – ils ne font que louer leur propriété à un homme libre -, ce sont aussi eux qui tiennent les finances, ont des châteaux, des hommes d’armes et pour certaines des chevaliers. Il y a différents rangs évidemment, les plus courants étant le baron puis le comte. Il existe aussi quatre ducs. Enfin ils disposent seuls du pouvoir d’affranchir les serfs, mais le cas ne se produit que très rarement. Et bien sûr ils rendent des comptes au roi.

Le Roi, qui règne sur le pays des mortels depuis Italica a, en théorie, tous les pouvoirs. Haute et basse justice, législation et ainsi de suite. En réalité il ne règne fermement que sur les terres les plus proches de la capitale et n’a pas réellement les moyens d’imposer sa volonté aux plus puissants seigneurs de son pays, qui lui rendent cependant hommage à travers des déclarations fleuries et des taxes plus ou moins importantes.

La monnaie a fait son apparition en l’an 1196. Il existe trois types de pièces, nommées selon le symbole gravé sur leur face, le Château en or, qui vaut une dizaine de Boucliers en argent, lui-même valant une vingtaine de Chiens en cuivre. Pour donner une idée, gros sac de pommes coûte cinq ou sept chiens, une gros sac de farine quatorze ou quinze, une dague de bonne qualité vaut bien un bouclier d’argent, et pour une demeure de pierre, les maçons demandent aisément une vingtaine de châteaux d’or. Cependant il est à noter que pour les petites transactions, surtout au niveau local, dans les bourgs ou au sein de la famille éloignée, le troc reste plus courant.

Et finir l’instruction est sommaire, la lecture assez peu répandue en dehors de la noblesse, et les femmes sont généralement jugées inférieures aux hommes sauf chez une minorité des hommes libres aux conceptions plus modernistes.


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Les Humains
Partie III : Hommes de Fer




En l’An 5 du calendrier humain, les faës prononcèrent une interdiction, qui fut délivrée au tout récent roi des hommes par un contingent de guerriers immortels magnifiquement apprêtés. Si quelqu’humain que ce soit, où que ce soit, était pris à transformer du minerai de fer en métal et pire, à forger ledit métal, une sanction impitoyable s’abattrait sur lui et finalement sur quiconque laisserait faire la chose ou l’encouragerait. Et ils repartirent, laissant un monarque terrifié bien décidé à faire ce qu’on venait de lui ordonner, d'autant plus que les faës étaient encore perçues comme des êtres divins et incompréhensibles.

Cette attitude de crainte superstitieuse et de terreur servile fut longtemps la seule qu’adoptèrent les humains envers les faës. Mais, au bout de quelques siècles, cela changea imperceptiblement. Craintes, impossibles à défier oui, mais elles pouvaient être tuées et cela commençait à se savoir. Elles n’étaient pas omniscientes et leurs caprices étaient dictés par des émotions et des passions. Bref on commença à intégrer le fait que les faës n’étaient pas infaillibles. Pour autant leur nombre et la supériorité de l’espèce faë sur l’humain en terme d’atouts naturels fit qu’aucun vrai groupe anti faë ne vit le jour, cela et la vigilance de la monarchie.

Les choses commencèrent à changer, cependant, dès les années 1900. L’importance de la monnaie entraînait une montée en puissance des hommes libres chargés de la gérer, ceux-ci croissaient en influence et en force et pouvaient se permettre de faire circuler diverses idées et notamment que peut-être il faudrait se lever contre les faës. C’est ainsi qu’on vit apparaître, dans les classes éduquées, des pamphlets intitulés « Le fer pour les fluets », ou « Expansion pour le Royaume », sans parler du fameux brûlot « Le roi : humain ou faë déguisée ? ». Si la lecture reste un privilège, les idées ne tardèrent pas à circuler un peu partout et on commença à murmurer.

En 1980 la confrérie des « Hommes Fiers » vit le jour, à l’instigation de Rupert Magdovilie, un bourgeois spécialisé dans le commerce de parfums. Charismatique et habile, il prêchait dans les arrières cours, en périphérie de la capitale, ou dans des fermes lointaines. Chaque lieu de réunion soigneusement caché jusqu’au jour J, une véritable organisation en cellules indépendantes se dessina. Le mouvement prit de l’ampleur et se mit à compter plusieurs centaines de membres et plusieurs milliers de sympathisants. Mieux, aucun ne pouvait seul mettre en danger l’ensemble.

Malgré tout cela resta des réunions philosophiques, de la subversion douce, sans guère d’espoirs de faire quelque chose. Jusqu’à ce que, en l’an 2000, une expédition hors du Royaume commanditée par Magdovilie pour en savoir plus sur les faës ne découvre les Vieilles Forges. Un endroit portant en lui-même une magie qui ne nécessitait pas d’avoir des talents mystiques pour en bénéficier. Un endroit où des enclumes intelligentes des marteaux plus grands que ceux tous les forgeurs de bronze de la capitale se tenaient prêts à servir. La même année ils découvrirent un gisement prometteur. Et alors le plan se mit en branle et les Hommes Fiers se transformèrent en Homme de Fer, et depuis 63 ans ils créent des choses qui n’existent nulle part ailleurs dans les royaumes humains, des inventions.

Dans le registre des armes on peut citer les arbalètes à double carreau de fer, ou encore ces dagues mécaniques et rétractables, faciles à dissimuler et à abandonner. Pour ce qui est des armures, divers alliages de fer rencontrent un grand succès, et d’autres outils plus exotiques encore sortent de la Vieille Forge. Pièges capables d’arracher le pied d’un imprudent ou de le retenir captif, longues vues offrant une vision de loin, la poix, une substance hautement inflammable…  Voilà comment la puissance des Hommes de Fer croît, dans le secret.  Sans cesse, ils gagnent des membres et des partisans, jusqu’au jour où ils frapperont un grand coup dans les contrées féériques.

Tout du moins tel est le plan de Doners Magdovilie, le successeur de son père, car parmi les siens nombreux sont ceux qui s’agitent et désirent commencer le combat, dédaignant les avertissements de prudence d’une lignée qu’ils jugent couarde, et désirent frapper maintenant. L’on murmure qu’ils souhaiteraient s’en prendre à une faë d’importance pour frapper les immortels de crainte, mais qui sait ce qui est vrai et ce qui est faux ?



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